Petit lexique

Site toponymique


•LEXIQUE LINGUISTIQUE ET TOPONYMIQUE


Adret/Adrech : du latin ad directum. Versant Sud d’une montagne, exposé au soleil.

Agglutination : Union de deux mots pour n’en former qu’un seul : l’aven, lavène (ex.: Gorge de Lavène, le long du Raby, vers Château Vieux).

Anthroponyme : nom de personne (de famille, ou prénom et sobriquet).

Aphérèse : Chute de l'élément initial d'un mot, avec changement phonétique. Ainsi le démonstratif latin illam (accusatif, fém.) donne l'article la (oc.et fr.).

Aven : racine p-i-e. aB-, hauteur. Oc. avenc. Trou, abîme. Phénomène résultant de la dissolution chimique et de l’érosion mécanique de l’eau dans des sols calcaires.

Banc : oc. bancèl, prov. bancau. Retenue de terre, synonyme de faissa.

Base : racines préceltique (ou pré-indo-européennes) à deux ou trois lettres (BaL, KaL/KaR, SaL).

Cacographie : mauvaise orthographe pouvant entraîner une confusion de sens (Col et Colle- oc. Còl- Còla).

Calanque : crique étroite et allongée, bordée de rochers abrupts. Ici pente raide.

Cognomen : surnom figurant dans les inscriptions antiques. Par extension, sobriquet.

Combe : vallée ou vallon d’un relief de plissement, ravin, dépression quelconque dans le relief. Du celto-gaulois cumba.

Diglossie : domination d'une langue sur une autre. Le statut socio-politique de la langue française domine les autres langues historiques de France.

Ethnique : un nom de personne est dit ethnique quand il se rattache à une origine territoriale (pays, peuple, région).

Etymologie : Recherche en linguistique des formes d’une langue et de l’origine des mots.

Etymon : mot le plus ancien retenu dans la recherche étymologique. Base, mot considéré comme origine : lat. mons, tis > oc. montanha> fr. montagne. Racine M--N, base pré-indo-européenne -MoN.

Faissa, faïsse. Bande de terre soutenue par un muret de pierres.

Graphème : lettre ou ensemble de lettres composant un mot d’un système alphabétique.

Hagiotoponymie : Etude des toponymes aux noms de saints

Hydronyme : Nom propre relatif à l'eau (ensariades, source, trou d’eau, marais, lac, ruisseau, rivière, fleuve).

Hypocoristique : diminutif ayant une valeur affectueuse (par ex.,  Mius pour Marius et  ius, ieu également),.

Jaç : bergerie, ferme. Du latin jacere, coucher.

Matronyme : Nom de femme à l'origine d'un nom de famille.

Métathèse : Déplacement d'un phonème dans un mot. Par exemple, déplacement du r dans infren pour infern.

Microtoponymie : étude des lieux-dits, sans fonction administrative, ne figurant qu’exceptionnellement dans les relevés cadastraux (chemin, maison, tènement...) ; à la différence des toponymes -comme les noms de communes-, qui eux sont connus par le plus grand nombre. On pourrait la comparer à une toponymie « cordiale », propre à un espace de vie connu en priorité par les locaux. D'où l'intérêt de l'enquête de terrain qui enrichit la connaissance cartographique en tenant compte des microtoponymes.

Onomastique : étude des noms propres.

Oronymie : étude des noms de lieux relative au relief (rocher, élévation, colline, montagne).

Palatalisation : transformation d'un phonème (unité distinctive lors de la production de sons du langage (ca lat. et oc.) sous l'influence d'un phénomène palatal : cambra/chambra/ chambre. Ou encore oc. cabra/chabra, chèvre, du lat. capra.

Paronyme : sont dits paronymes deux mots presque semblables par la forme mais différents par le sens (par ex. l’aura, le vent (phon. aouro) et l’ora (phon. l’ouro, l’heure).

Patronyme : nom de famille dans les cultures occidentales, formé sur celui du père. Les patronymes provençaux sont nombreux dans les toponymes signois. Nous ne citerons que ceux qui l'on retrouve  dans ces derniers : Agnis, Aguillon, Alessi, Barry, Bastian, Baumier, Beaussier, Bigouret, Billon, Bois, Braquetti, Briançon, Castellan, Chabert, Chabran, Crespin, Daumas, Danjean, Dubliou, d’Espinassy, Guichard, Hyppolyte, Imbert, Jacon, Julian, Marin, Masson, Matheron, Peiron, Ponchin, Rey, Rigaud, Reboul, Sabatier, Tarron, Tillet, Torrel, Verguin ...

Phonème : la plus petite unité de langage parlé (littéralement : « son de voix »).

Poljé : terme géographique issu des langues slaves. Prononcer polié. Dépression fermée, de plus ou moins grande taille, qui peut être sujette à inondation (ex.Cujes, Signes).

Radical : mot sur lequel se greffent le préfixe et le suffixe (par ex., oc. poma, pomme/pomareda, pommeraie).

Restanque : digue, barrage (TdF); mur de soutènement. Du v. restancar, arrêter, retenir l'eau.

Rhotacisme : évolution d'une consonne la faisant passer à R (solelhar/sorelhar ; càncel/cance, avec passage au R dans le cas de Cancerilles.

Substrat : résurgence de mots en situation de diglossies ou réappropriation de racines très anciennes (cf. diglossie). Dans le chevauchement de deux langues, la plus ancienne voit se superposer des mots qui cohabitent avec elle, qu’ils soient acceptés ou refusés.

Suffixe : phonème ajouté à la fin d’un mot. Par ex l’oc. oleola diminutif : plaja : plajòla, petite plage (les Esplageolles/ Esplajoles à La Seyne-sur-Mer ; ier pour l’oc. fusta, la poutre, la charpente : fustier, le charpentier.

Superstrat : dernière couche linguistique qui s'est superposée sur des langues ou des racines antérieures. Par ex. langues indo-européennes et langues pré-indo-européennes.

Tautologie, pléonasme, redondance : autant de concepts qui indiquent un redoublement de sens. Ainsi : «pierregaou», ou «peycaou» : oc. peira (rocher, pierre) et cal, cau (caou) racine p-i-e -KaB, rocher, hauteur

Télescopage : rencontre de deux homonymes ou de deux mots phonétiquement proches : Croix (oc. crotz) qui prend le sens de croix et de signal, comme c’est le cas sur le territoire signois (ancien télégraphe, repère topographique…).Clos et cros sont des exemples souvent rencontrés dans la toponymie de la commune (cf. ces mots dans le répertoire et chap.IV.4).

Tènement : bien foncier à usage agricole. Concept propre aux pays d’Oc : « (terme) qui subsiste dans le Midi comme synonyme de terroir ou de quartier parcellaire ». (Roger Brunet et alii. Les mots de la géographie, Dictionnaire critique).

Ubac : du latin opacum : à l’ombre, obscur. Versant Nord d’une montagne.

Val : relief en creux. Associé à ce qui est « en bas » ; oc. aval, avau.

Vallat, valat : du latin vallem ; fossé, ravin, ruisseau. A sec ou alimenté en eau selon les accidents climatiques en pays provençal et méditerranéen.

Vallée : dépression allongée, creusée par un cours d’eau. Ample ou encaissée, parfois en gorge.

Vallon : petit val.

Commentaires (2)

1. jj murat 13/03/2014

mèfi: une faute de frappe dans la définition de Faissa lire par ( avec R ) et non pas pas ( avec S ) ... un muret

tautil-g

tautil-g Le 21/03/2014

Gramaci, es fach./ Merci, c'est fait.

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